Nathalie Mougel Coaching

View Original

Le paradoxe du choix

Nous parlons de choix.
Parce que pour devenir son « moi idéal » il faut faire des choix... prendre des décisions…

 

Une des bases de notre pensée collective actuelle est que la liberté est ce que nous avons de plus précieux et qu’elle est le fondement de notre bien-être.


Et comment sommes-nous libres ?
En ayant le choix… dans tous les domaines de notre vie ou presque.


Nous avons le choix de notre partenaire… le choix d’avoir des enfants ou pas.
Le choix de faire telles ou telles études… puis d’exercer tel ou tel métier.
Le choix d’être végétarien ou pas…


Mais cette liberté de choisir, nous ne l’avons pas seulement pour les aspects fondamentaux de notre vie.


Essaie de repenser à ta journée d’hier et demande-toi combien de fois tu as été confronté à un choix ?
Imagine-toi maintenant au supermarché…
tu me vois venir !
Pendant la petite heure que durent te courses, combien dois-tu faire de choix ?!
Eh oui… tu n’arrives pas à les compter !

Autrefois, le manque de choix était pénalisant, car cela limitait considérablement les possibilités de chacun de se construire une vie qui lui corresponde et le satisfasse.

L’augmentation du choix a réellement amélioré les choses, dans de nombreux domaines.


Mais aujourd’hui, nous croulons littéralement sous les choix, et comme pourraient dire certains : trop de choix tue le choix !


Pour reprendre l’exemple du supermarché, a-t-on vraiment besoin de 52 sortes de dentifrices, 80 céréales de petit-déjeuner différentes, 100 sortes de pâtes ?
Cette profusion de choix a des effets négatifs non négligeables.

D’abord, trop de choix ne nous libère pas mais nous paralyse.
Lorsqu’il y a trop de choix possibles, tu n’arrives pas à prendre une décision ferme et définitive, parfois même à formuler un choix tout court.
Tu hésites plusieurs secondes devant les ketchups, plusieurs minutes

devant les chaussettes ou les gâteaux d’anniversaire… plusieurs heures, voire plusieurs semaines lorsque tu dois changer de téléphone ou de voiture !

Et pourquoi hésites-tu ?
Parce que chaque choix a un coût !


Reprenons l’exemple d’un achat « important » comme le téléphone.
Lorsque j’ai acheté mon premier téléphone portable, on n’avait le choix qu’entre quelques modèles différents, et pas si différents que cela en fait.
Et lorsque je j’ai choisi… mon Nokia 3310… je l’ai trouvé génial !
Il m’arrive encore d’y penser.


Aujourd’hui tu as le choix entre des centaines de modèles, avec des caractéristiques très nombreuses, et dont tu ne comprends pas toujours la portée.
Il y en a tellement que tu te dis :
« c’est certain, avec tout ce choix, il y en a forcément un qui est PARFAIT pour moi… qui est EXACTEMENT ce que je veux ».


Déjà, du coup, l’enjeu du choix est multiplié par 100 et tes attentes de l’objet téléphone sont multipliées par 1000.
Et si tu te trompais ?
Si le téléphone que tu vas choisir n’était pas parfait pour toi ?!
Tu as peur de te tromper.
Le plaisir de choisir n’en ressort pas grandi.


Tu es en train d’essayer de choisir un objet qui doit te faire plaisir… et choisir est presque douloureux.

Et tu vas forcément être déçu… d’une façon ou d’une autre.
Mon Nokia 3310 ne faisait rien de plus que les autres téléphones, mais je le savais à l’avance.
Et il était VIOLET ! juste ce que je voulais ! Un téléphone qui ne soit pas noir. J’étais ravie. Et je l’ai gardé des années.


Combien d’objets as-tu achetés cette année dont tu peux dire : j’ai choisi facilement et ce truc est juste parfait.
Même ton ketchup n’est pas parfait ! trop de sucre, pas assez d’épices,trop liquide…


Aujourd’hui, avec autant de choix disponibles, nous attendons la perfection.
On n’est quasiment plus jamais agréablement surpris, parce que nos attentes crèvent le plafond.
On ne peut être que déçu.


Or, le secret du bonheur c’est d’avoir de faibles attentes.
Moins tu attends, moins tu es déçu… et plus tu as de chances d’avoir une bonne surprise.

Nous verrons bientôt comment essayer de sortir de cet « enfer du choix », et surtout pourquoi et comment cela peut nous aider dans notre quête du « moi idéal ».